Tuesday, November 25, 2008
Wednesday, August 08, 2007
Numéro 3
(extraits)
Tout le monde baissait tout le temps les stores, l’open space était sombre, on se serait cru dans un sous-sol. Au-dessus du bureau de Christian, un néon HS clignotait. C’était relativement pénible, mais personne n’avait envie de remplir le formulaire de demande de remplacement et ça allait clignoter encore un bout de temps. Je sentais venir la crise d’épilepsie. Heureusement je n’étais pas épileptique.
Dans une journée normale je ne voyais pas vraiment la lumière du jour. J’arrivais du métro presque directement dans la tour, j’allais voir d’autres types de néons au centre commercial à midi et je quittais mon bureau à la tombée de la nuit. Quand je levais la tête, j’apercevais des silhouettes courbées sur des claviers et des visages bleuis par le reflet des écrans d’ordinateurs. La plupart du temps personne ne parlait et le tchak tchak pénible des touches de claviers frappées sans conviction rythmait la journée.
Parfois il pleuvait dehors. On était au sec, on n’était pas à plaindre.
Thursday, February 01, 2007
Numéro 2
J’aurai prononcé plus de maintes fois « je vous encule tous », « je me barre quand je veux » ou bien « je suis libre » sauf « je suis libre » que j’ai prononcé un peu moins de maintes fois parce que je ne suis ni naïf à ce point ni libre à ce point et que je sais bien que j’ai la force d’inertie d’un Guy Carlier dévalant une piste noire sur des skis de 290 centimètres fartés à l’huile de vidange par un pervers qui n’a pas aimé prendre l’avion en classe éco sur le siège voisin de l’affable chroniqueur.
J’en fais trop. Bon. On s’en branle.
J’aurai pactisé maintes fois avec le diable (ici le diable a un costume dépareillé jaune et vert - avec une cravate bleue – et il te parle de sa passion pour les parpaings de 25 et les quarts de rond chanfreinés – ou un truc comme ça) pour me donner l’impression que je ne perdais pas totalement mon temps. J’aurai pris au moins une huitaine de 31 avec du sucre plus plus parce que je n’en ai rien à foutre, je suis maigre et je n’ai pas de diabète et c’est meilleur avec du sucre plus plus qu’avec du foutre (par exemple).
J’aurai quasiment supporté les 68 cons que je connais à peine venant à mon bureau me souhaiter le meilleur pour 2007, pour moi et ma famille, personnellement et professionnellement, et surtout la santé, parce que c’est important, ça, la santé.
J’aurai vendu mon âme, j’aurai passé certains dimanches et de nombreuses nuits à travailler plutôt qu’à regarder le téléachat ou à baiser des top models moldaves. J’aurai renoncé. J’aurai abdiqué. Je serai tombé assez bas pour voir les couilles de Nicolas Sarkozy en contre plongée. Ca n’est pas très grave.
Je n’aurai pas acheté de Renault Scénic.
Wednesday, January 17, 2007
Numéro 1
Wednesday, August 30, 2006
www.20six.fr/ludomatic
Ou sinon tu peux aller te branler sur bloomberg.
Merci.