Thursday, February 01, 2007

Numéro 2

Il est 7h42 (9h38) lorsque je lève la tête vers l’immeuble et je me demande s’il est 7h42 (9h38) hier ou aujourd’hui ou bien un autre jour mais il est juste 7h42 (9h38) n’importe quand (à 9h38 peut-être)(jamais rien compris au temps)(chierie) et c’est probablement mon 1512ème sept heures quarante-deux (neuf heures trente huit) à cet endroit précis, peut-être mon 150ème livre fermé au milieu du chapitre 12 et rangé dans mon 8ème sac noir différent, ma 15ème paire de baskets-plates-qui-niquent-la-voute-plantaire râpée sur ce parvis et ma 811ème angine, on croit toujours être de passage et puis un jour on arrête de passer, le niveau d’huile descend et le moteur se grippe ou bien il s’angine. Il est 7h43 (9h39).

J’aurai prononcé plus de maintes fois « je vous encule tous », « je me barre quand je veux » ou bien « je suis libre » sauf « je suis libre » que j’ai prononcé un peu moins de maintes fois parce que je ne suis ni naïf à ce point ni libre à ce point et que je sais bien que j’ai la force d’inertie d’un Guy Carlier dévalant une piste noire sur des skis de 290 centimètres fartés à l’huile de vidange par un pervers qui n’a pas aimé prendre l’avion en classe éco sur le siège voisin de l’affable chroniqueur.

J’en fais trop. Bon. On s’en branle.

J’aurai pactisé maintes fois avec le diable (ici le diable a un costume dépareillé jaune et vert - avec une cravate bleue – et il te parle de sa passion pour les parpaings de 25 et les quarts de rond chanfreinés – ou un truc comme ça) pour me donner l’impression que je ne perdais pas totalement mon temps. J’aurai pris au moins une huitaine de 31 avec du sucre plus plus parce que je n’en ai rien à foutre, je suis maigre et je n’ai pas de diabète et c’est meilleur avec du sucre plus plus qu’avec du foutre (par exemple).

J’aurai quasiment supporté les 68 cons que je connais à peine venant à mon bureau me souhaiter le meilleur pour 2007, pour moi et ma famille, personnellement et professionnellement, et surtout la santé, parce que c’est important, ça, la santé.

J’aurai vendu mon âme, j’aurai passé certains dimanches et de nombreuses nuits à travailler plutôt qu’à regarder le téléachat ou à baiser des top models moldaves. J’aurai renoncé. J’aurai abdiqué. Je serai tombé assez bas pour voir les couilles de Nicolas Sarkozy en contre plongée. Ca n’est pas très grave.

Je n’aurai pas acheté de Renault Scénic.

3 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Ah non ! après le bonnet, la Pigeot, PAS LE SCENIC ( on avait dit )

3:42 AM  
Anonymous Anonymous said...

Gourmet va ! Comme chacun le sait, le foutre s'accorde mieux avec le 29.

5:48 AM  
Anonymous Anonymous said...

Scénic ta race ?

8:42 AM  

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